La femme au tableau
Le second long-métrage de Simon Curtis se focalise sur l'histoire vraie de Maria Altmann qui s'est enfuie de son Autriche natale durant la Seconde Guerre Mondiale, qui souhaite désormais récupérer les tableaux de Gustave Klimt, volés par les Nazis, et qui appartenaient à sa famille. Elle sera aidée dans son entreprise par Randol Schoenberg, interprété par Ryan Reynolds, un avocat américain d'origine autrichiennfierté de la nation autrichienne entachée par les horreurs nazies et le consentement des habitants de l'époque.
Maria Altmann se forcera à revenir en Autriche pour obtenir gain de cause et, toujours poussée par son avocat, elle intentera un procès depuis les États-Unis à l'Autriche et ira jusqu'à la Cour Suprême américaine. Lassée par tous les obstacles que ses ennemis mettront en travers de sa route elle s'avouera vaincue jusqu'à ce qu'une nouvelle fois son avocat réussisse à la convaincre d'instruire un procès en Autriche cette fois et qui se concluera par la victoire définitive de Maria Altmann et la restitution de son patrimoine familial.
"La Femme au Tableau" est un film très émouvant qui, sans forcément insister sur l'Holocauste, nous montre surtout l'importance de la mémoire. Il faut, pour Maria Altmann et pour Randol, se souvenir de ce qu'était l'Autriche avant les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale et que dans un pays comme les États-Unis ils puissent obtenir justice. C'est également un film qui traite de la rédemption. Tous les personnages ont un passé qui ruine leur présent et qui les empêche d'avoir un avenir. Maria a abandonné son pays et ses parents lorsqu'elle s'est enfuie; Randol est marqué par les souvenirs de ses grands-parents exécutés par les Nazis; Hubertus cherche à tout prix à faire le bien pour effacer l'image du monstre qu'était son père.
De manière générale, "La Femme au Tableau" ne tombe pas dans le dramatique un peu forcé et reste droit et fier à l'image de son personnage principal. Et c'est aussi cela peut-être qui en fait un point négatif. Maria Altmann interprétée par Helen Mirren ne me fait pas penser à une autrichienne. Il y a un côté beaucoup trop british dans son jeu, même dans son humour pince-sans-rire. Le film, et c'est un peu dommage, sonne beaucoup plus britannique qu'autrichien.e, et par Hubertus Czernin, un journaliste qui cherche à redorer la
Auteur : Hadrien Bertrand
Publié le 13/07/2015 sur Le Quotidien du cinéma
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